Bouygues Telecom a ouvert son réseau 5G ce mardi 1er décembre. Au programme, une vingtaine de métropoles couvertes et des forfaits moins chers que ses rivaux.
« Nous avons essayé de rendre la 5G accessible au plus grand nombre. Nous sommes les premiers à proposer un forfait sans engagement avec B&You. Et nous invitons ceux qui sont déjà nos clients avec au moins 20 Go de data à basculer sur la 5G pour quelques euros de plus. Nous avons la même stratégie en entreprise avec les forfaits Neo et nous avons été les premiers à proposer un routeur compatible 5G », nous détaille Benoît Torloting, directeur général adjoint de Bouygues Telecom.
Free Mobile va-t-il répliquer ?
Avec son forfait B&You sans engagement à 25 euros par mois comprenant 130 Go de data, l’opérateur a frappé fort. Pour le moment, aucune réaction de la part des concurrents.
Orange n’a pas communiqué sur ses intentions concernant sa filiale low cost Sosh, ni SFR, avec Red by SFR. Il faut dire que ces deux acteurs n’ont pas l’intention de brader la 5G, histoire de rentabiliser un peu les montants élevés déboursés pour les fréquences.
La partie devrait donc plutôt se jouer avec Free Mobile qui n’est pas encore sorti du bois mais qui devrait lui aussi jouer la carte des prix attractifs. C’est en tous cas ce que le Directeur général d’Iliad, Thomas Reynaud, a promis lors du dernier point presse sur les résultats financiers du groupe.
Anticipant peut-être la stratégie de Free Mobile, Bouygues Telecom prend les devants. Il insiste sur la qualité de sa 5G et le choix mûrement réfléchi d’avoir associer la bande de fréquences 3,5 GHz avec du 2,1 GHz et non du 700 MHz, comme va le faire Free Mobile.
« Pour avoir une bonne 5G, il faut qu’elle soit multifréquence. En plus du 3,5 GHz, nous avons fait le choix d’associer le 2,1 GHz parce qu’une autre bande basse comme le 700 MHz aurait pu dégrader la 4G. Le 2,1 GHz va soulager le 3,5 GHz et d’accroître sa couverture. C’est avec les deux, ensemble, que nous aurons le maximum de puissance », nous assure Benoît Torloting.
Préparer les usages de demain
Concernant les usages, Bouygues Telecom ne survend pas la 5G. « La 5G va surtout apporter plus de capacité donc elle va permettre à l’utilisateur de conserver une expérience fluide dans les zones saturées pour regarder, par exemple, des vidéos. Mais l’augmentation du débit ne va pas créer de nouveaux usages par rapport à la 4G ».
C’est la raison pour laquelle le service de cloud gaming lancé cette semaine avec son partenaire français, Pleio, ne sera pas une révolution. Il s’agit d’un premier pas vers les nouveaux usages que permettra la 5G en 2023, lorsque le cœur des réseaux des opérateurs aura migré de la 4G à la 5G et que la latence sera vraiment réduite.
« Cette offre de jeux dans le cloud nous permet de commencer à bâtir une offre avec un partenaire français, de démarrer ce nouvel usage et d’en tirer de l’expérience pour améliorer les choses d’ici 2023 », nous confirme Benoît Torloting.
Au-delà des 20 métropoles annoncées cette semaine, Bouygues Telecom revendique plus de 1 000 villes couvertes en 5G aujourd’hui en France.
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